Conception de la pratique
La psychomotricité Aucouturier : toute une histoire !
Il était une fois… un psychomotricien Aucouturier.
“Un si… quoi ?” demande l’enfant étonné.
“C’est un adulte un peu spécial, un de ceux qui vont se mettre à ta hauteur !
A la hauteur de tes compétences, de tes émotions, de tes ressentis, de ton vécu.
Entre… entre donc dans son espace fait de gros coussins, d’espaliers, de ballons, de tapis, de hamac…
A toi de découvrir le reste…
C’est UN moment pour t’accueillir, un moment pour toi, un moment pour t’accompagner à apprivoiser tes peurs.
Quoique tu fasses, c’est toi, juste toi, entièrement toi, merveilleusement toi.
Toi et lui : DEUX êtres qui vont vibrer ensemble et séparément.
S’éloigner pour se retrouver ; se cacher, se poursuivre ; s’unir pour se séparer ; remplir des pages vides, vider des pages pleines ; s’arrêter, repartir ; jouer à être un autre !
Entre donc et… UN, DEUX, TROIS ! Joue librement ! Tourbillonne, saute, grimpe, pousse, construis, glisse,…vite ! Lentement… Laisse toi aller à rêver ! Enveloppe-toi dans ce gros tissu ou dans ses bras, balance-toi, laisse-toi porter par ta créativité. Recommence ! Encore ! Et encore !
N’aie pas peur, il est là : pour écouter tes silences ou le flux de tes mots, comprendre la manière dont tu t’exprimes par ces jeux que tu lui montres ou que tu évites, entendre tes besoins, les reconnaître, t’aider à les exprimer.
Cet adulte pas comme les autres est là pour t’aider à intégrer ces émotions diverses qui te traversent.
Tu souris, tu ris, tu t’exclames : quel plaisir dans ces jeux qui te rassurent ! Le voilà le remède, celui-là que tu partages et qui te (re)donne le goût de grandir.
Le langage de tes gestes qui deviendra bientôt les mots de ton langage. Quel chemin parcouru, tu peux être fier de toi !
Il sera temps alors de laisser une trace de ce moment précieux : tu dessines ton histoire par tes jeux, par tes mots, par les empreintes de toi que tu façonnes avant lui dire : au revoir ! Il te donne rendez-vous.
Une page se tourne, un autre est à écrire… »
Edwige Labis, Octobre 2020
